Et puis ça m’est égal, j’ai un forfait avec mon tailleur, aussi.
Bonjour, cher tailleur !
Eh bien voilà, depuis quelques temps, j’ai - ah, comment dire... - un fil à la patte, voilà, exacte- ment. Un sacré nom d’un fil dont je n’arrive pas à me séparer, si, si !
Pristi, depuis maintenant un certain temps (oui, quand on aime, voyez-vous, on ne compte pas), il me suit dès la fin de semaine, et ou que j’aie, il me titille les zygomatiques, me chatouille l’envie de monter sur scène et ne me lâche plus jusqu’à ce que lundi soit.
Et encore, du lundi, il faut bien se dire ceci ; ce crénom d’un fil réapparait à la première question matinale que toute personne ayant ouï dire que théâtre il y avait : «Alors, comment cette représen- tation ?».
Ah le fil à la patte ! Rien d’autre qu’un condensé énergique d’amour du jeu, d’acteurs super-sym- pas et d’éclats de rires que cette pièce provoque chaque week-end. Grisant et réjouissant, convi- vial et étonnant, un nouveau fil chaque semaine, vous dis-je, et... Mais !
Mais sacristi... rangez- moi ces ciseaux, voyons ! Puisque je vous dis que ce fil reste là ou il est !
Et tenez, au lieu de tenir des propos inutiles, et pendant que j’y pense encore, à ce fil, vous allez tout de suite me faire le plaisir d’aller vous esclafer un bon coup à Bramois samedi prochain... mais oui, dimanche aussi, si vous le désirez tant !
Eh bien oui, faisons comme ça ! Au revoir, mon ami !
Fernand de Bois-d’Enghien