un fil à la patte... l'histoire de la pièce
Cette comédie en trois actes est créée le 9 janvier 1894 au Théâtre du Palais-Royal. Le spectacle remporte alors un franc succès et garde l'affiche pendant 129 représentations.
La renommée de cette comédie n’a jamais été démentie depuis. Les situations très actuelles et surtout cocasses plaisent toujours autant.
Toute pièce de Feydeau suppose un amant, ici, Fernand Bois-D’Enghien, muni de son fil à la patte, Lucette Gauthier, chanteuse renommée. Fernand veut rompre avec elle pour épouser une jeune fille de bonne famille, Vivianne, qui se réjouit fort peu à l’idée de ce mariage. Fernand, qui la veille s’est rendu chez Lucette pour mettre un terme à sa relation, n’en ressort finalement qu’au matin. Loin de se douter de ce qui l’attend, Lucette s’empresse d’informer chaque personne mettant un pied chez elle, du retour de son amant. Et ce n’est pas le monde qui manque. Entre De Chenneviette, le père de l’enfant de Lucette, soucieux de son seul bien être personnel, De Fontanet, personnage fort sympathique, mais dont l’haleine fétide interdit tout rapprochement, Bouzin, auteur de chansons satiriques mais sans le moindre talent qui va se retrouver être la cible de tous. Non sans oublier le Général Irrigua, fou amoureux de Lucette mais dont l’amour point partagé le conduira à agresser tout supposé adversaire. Mais Fernand va réussir à prendre congé de toute cette belle compagnie pour se rendre à son propre mariage où belle maman lui a concocté une surprise ; Lucette vient chanter au mariage. Cette fois Fernand ne peut éviter le drame !
Cédric Jossen a pour l’occasion revêtu deux costumes celui de metteur en scène et celui de chef d’orchestre. En effet, la mécanique irrésistible d’un fil à la patte s’apparente à une partition musicale qu’il faut diriger tel une symphonie, afin d’en obtenir les plus belles tonalités.
Pour terminer, comment parler de cette comédie sans présenter son auteur, Georges Feydeau.
Vaudevilliste précoce, Feydeau monte sa première pièce à 19 ans avec Par la fenêtre (1882). Il peine tout d’abord à percer. Mais son talent s’impose enfin en 1892 avec Monsieur chasse ! Il enchaîne alors les triomphes : Un fil à la patte (1894), L’Hôtel du libre-échange (1894), Le Dindon (1896), La Dame de chez Maxim (1899), La Puce à l’oreille (1907), Occupe-toi d’Amélie (1908), autant de pièces devenues des classiques.
Il puise son inspiration de sa vie de noctambule triste, notamment chez Maxim's. Il abandonne ensuite la mécanique du vaudeville pour composer des farces conjugales en un acte : Feu la mère de Madame (1908), On purge bébé (1910), Mais n’te promène donc pas toute nue (1912).
Le groupe théâtral de Salins vous donne donc rendez-vous :
Le vendredi 2 mars et le samedi 3 mars à 20h00 à la salle de gymnastique de Salins
Le vendredi 9 mars, samedi 10 mars à 20 heures, le dimanche 11 mars à 17h00 à la salle du collège de Saint-Léonard
Le samedi 17 mars à 20h00 et le dimanche 18 mars à 17h00 à la salle de gymnastique de Bramois.
Le samedi 24 mars à 20h00 à la salle du Louché de Lens.
Alors n’hésitez plus, venez découvrir les personnages haut en couleur de ce fil à la patte.
par Lucette Gautier